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				In this
				documentary, the director, established in Rennes since more than
				twenty years, comes back to his native country: Algeria. He looks
				for his memories and remembers that films always have been with
				him and fed his imaginary when he was a child and a teenager.
				From the first films of Charlie Chaplin discovered in a refugee
				camp to the glorious screenings during the apogee of the Algerian
				cinema, along with Larbi Benchiha, we discover the modern
				Algerian History through films that have left traces on a, era
				and a country. 
				 
				Dans ce documentaire de 52 minutes le réalisateur
				Larbi Benchiha installé en France depuis plus de 20 ans
				retourne dans son pays d'origine : L'Algérie. Il part
				à la recherche de ses souvenirs et se rappelle que le
				cinéma a toujours été présent, et
				qu'il a bercé son imaginaire d'enfant et d'adolescent. 
				Des premiers films de Charlot découvert dans un
				camp de réfugié aux séances glorieuses du
				cinéma algérien en pleine apogée, nous
				refaisons avec Larbi Benchiha toute l'histoire de l'Algérie
				moderne à travers les films qui ont marqué une
				époque et un pays. 
				 
				Raconter dans ce documentaire mes premiers émois de
				spectateur, la naissance et l'évolution du cinéma
				algérien, c'est retrouver, en filigrane, les ruptures qui
				furent des moments charnières de l'histoire du pays, et sa
				lente déliquescence. Car peu à peu, tout s'est
				dégradé. Le pays s'est engagé dans la
				violence, la corruption est devenue chronique. Totalement
				contrôlée par le pouvoir, l'industrie du cinéma
				a décliné, comme nos illusions. Larbi Benchiha |  | 
		
			|  « La
				conférence de presse de présentation du programme
				du 17ème festival de cinéma de Rennes Métropole
				a été ouverte par la projection en avant-première
				d’un documentaire intitulé « L’Algérie,
				son cinéma et moi ». Réalisé très
				récemment (2006) par Larbi Benchiha (un journaliste
				algérien de France 3 Ouest, vivant à Rennes), le
				documentaire est d’une justesse de ton réjouissante.
				En 52’, l’auteur, qui a fait le déplacement à
				Alger, après dix ans d’absence, raconte ce retour
				dans son village, Sidi- Dahou, un ancien camp d’internement
				près de Sidi-Bel-Abbès. Qu’est devenu ce camp
				d’enfermement des Algériens ? Il s’y promène
				et fait parler sa famille, ses anciens camarades de classe. Très
				sobrement, sans discours inutiles et en ayant recours aux images
				d’archives juxtaposées aux images actuelles prises
				par l’auteur, il suggère l’absurdité de
				ce qui a été scandaleusement appelé ici “les
				bienfaits de la colonisation” pour montrer la misère
				dans laquelle étaient confinés “les
				indigènes”. Mais là n’est pas le seul
				prétexte au film. Cet auteur passionné de cinéma
				fait ce retour dans son village et à Alger, pour
				interroger ses acteurs et voir comment cet art et les autres
				formes d’expression ont évolué dans ce pays.
				Et le constat est amer : des salles de cinéma dans un état
				déplorable, des fauteuils éventrés, dans le
				meilleur des cas, et, dans le pire, des exploitants qui
				n’utilisent plus que les cassettes vidéo (plus
				rentables, le 35 mm étant trop cher), des bobines
				archivées (lorsqu’elles le sont) dans des conditions
				lamentables, des jeunes interrogés par l’auteur sur
				le dernier film qu’ils ont vu au cinéma et qui
				semblent n’avoir jamais mis les pieds dans une salle de
				ciné et qui parlent de leur dernier film TV et, enfin,
				pour couronner le tout “la friperie qui a supplanté
				la poésie” des conteurs et autres saltimbanques qui
				animaient alors les places de certaines villes. Il en va du
				cinéma comme de tout le reste. Mais, malgré tout,
				nous dira l’auteur, l’Algérie revit et
				l’espoir est là, loin des clichés véhiculés
				ici. J’ai eu, dit-il, un plaisir fou à travailler à
				Alger, avec des équipes techniques algériennes pour
				la première fois et sans escorte militaire et c’était
				fantastique. »
 Khadidja
				Baba-Ahmed .
				Dans Le Soir d'Algérie du 19 février 2006 | 
		
			| L’Algérie,
				son cinéma et moi, de Larbi BenchihaUne
				fenêtre ouverte sur les films qui ont fait la fierté
				de l’Afrique
 Documentaire
				de 52 minutes, L’Algérie, son cinéma et moi
				est un film autobiographique de Larbi Benchiha qui retrace les
				péripéties d’un cinéma, celui de son
				pays l’Algérie, à travers les étapes
				d’une vie humaine, celle du réalisateur. Ce film a
				été projeté au public de Besançon
				parmi lequel une forte diaspora algérienne à
				l’occasion du 9ème festival Lumières
				d’Afrique en novembre dernier en présence du
				réalisateur.Le film se déroule dans un
				environnement intime composé de sa famille, son enfance,
				ses études et ses vacances ; tout ceci en lien avec le
				cinéma. « L’Algérie m’a toujours
				été racontée par le cinéma »,
				confie-t-il. Malheureusement, « le cinéma algérien
				n’est plus ce qu’il était, il est en dessous
				des années 70 » regrette un jeune algérien
				interrogé par le réalisateur. Un autre demande : «
				pourquoi veux-tu que j’aille au cinéma ? »
				pendant qu’on peut voir des films à la maison et que
				des antennes paraboliques pullulent dans les villes d’Algérie,
				et dans les autres pays africains.
 « Ce film nous
				conduit de la capitale Alger à l’Oranie, précisément
				à « Sidi-Dahou des Zairs », le village natal
				du réalisateur : « C’est-là que pendant
				la guerre j’ai découvert l’école et le
				cinéma ». Des films de Charly Chaplin parmi lesquels
				L’Emigrant, et d’autres films de son époque
				étaient ainsi projetés sur un portail rouge dans ce
				village qui a donné et vu grandir un réalisateur,
				un professionnel de l’image.
 Le réalisateur
				Benchiha, actuellement journaliste à France Télévision
				(France 3 Rennes), use de plans serrés en filmant les
				personnages de son film, mais aussi et surtout de plans larges
				couplés parfois de contre-plongée pour montrer
				l’abondance des antennes paraboliques qui inondent les
				toits des maisons sans pouvoir mettre de côté l’état
				de délabrement des habitations.
 Simple mais original,
				ce documentaire permet au spectateur de vivre ou de revivre un
				nombre considérable de « films qui ont fait la
				fierté des algériens », de l’Afrique.
				L’Algérie, son cinéma et moi fait renaître
				en effet des cinéastes, des acteurs, des techniciens et
				autres professionnels du cinéma algérien.
 A
				titre indicatif, mais non exhaustif, on y voit des extraits des
				films Youcef (1990), de Mohamed Chouikh, El Manara, de Belkacem
				Hadjadj (2004), Elise et la vraie vie, de Michel Drach (1970),
				Rachida, de Yamina Bachir-Chouikh, Le démon au féminin,
				Hafsa Koudil-Zinai, L’opium et le bâton, de Ahmed
				Rachdi, Omar Gatlato (976) et Bab El Oued City (1994) de Merzak
				Allouache, Il patrouille à l’Est, de Amar Laskri, Le
				vent des Aurès et Chronique des années de braise de
				Mohammed Lakhdar Hamina, etc.
 « L’ancien n’a
				pas encore tout à fait disparu et le nouveau n’est
				pas encore venu », conclut le film.
 Charles
				Ayetan (janvier
				2010) |