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L'Algérie, son cinéma et moi

2006

  • Réalisation : Larbi Benchiha

  • Images : Nabil Meckel

  • Son : Hamid Osmani

  • Montage : Bruno Leroux

  • Production : Aligal Production

  • Coproduction : France 3 Ouest

  • Distribution : Aligal Production

52 mn, Betacam & DV Cam

In this documentary, the director, established in Rennes since more than twenty years, comes back to his native country: Algeria. He looks for his memories and remembers that films always have been with him and fed his imaginary when he was a child and a teenager. From the first films of Charlie Chaplin discovered in a refugee camp to the glorious screenings during the apogee of the Algerian cinema, along with Larbi Benchiha, we discover the modern Algerian History through films that have left traces on a, era and a country.

Dans ce documentaire de 52 minutes le réalisateur Larbi Benchiha installé en France depuis plus de 20 ans retourne dans son pays d'origine : L'Algérie. Il part à la recherche de ses souvenirs et se rappelle que le cinéma a toujours été présent, et qu'il a bercé son imaginaire d'enfant et d'adolescent.

Des premiers films de Charlot découvert dans un camp de réfugié aux séances glorieuses du cinéma algérien en pleine apogée, nous refaisons avec Larbi Benchiha toute l'histoire de l'Algérie moderne à travers les films qui ont marqué une époque et un pays.

Raconter dans ce documentaire mes premiers émois de spectateur, la naissance et l'évolution du cinéma algérien, c'est retrouver, en filigrane, les ruptures qui furent des moments charnières de l'histoire du pays, et sa lente déliquescence. Car peu à peu, tout s'est dégradé. Le pays s'est engagé dans la violence, la corruption est devenue chronique. Totalement contrôlée par le pouvoir, l'industrie du cinéma a décliné, comme nos illusions.

Larbi Benchiha

« La conférence de presse de présentation du programme du 17ème festival de cinéma de Rennes Métropole a été ouverte par la projection en avant-première d’un documentaire intitulé « L’Algérie, son cinéma et moi ». Réalisé très récemment (2006) par Larbi Benchiha (un journaliste algérien de France 3 Ouest, vivant à Rennes), le documentaire est d’une justesse de ton réjouissante. En 52’, l’auteur, qui a fait le déplacement à Alger, après dix ans d’absence, raconte ce retour dans son village, Sidi- Dahou, un ancien camp d’internement près de Sidi-Bel-Abbès. Qu’est devenu ce camp d’enfermement des Algériens ? Il s’y promène et fait parler sa famille, ses anciens camarades de classe. Très sobrement, sans discours inutiles et en ayant recours aux images d’archives juxtaposées aux images actuelles prises par l’auteur, il suggère l’absurdité de ce qui a été scandaleusement appelé ici “les bienfaits de la colonisation” pour montrer la misère dans laquelle étaient confinés “les indigènes”. Mais là n’est pas le seul prétexte au film. Cet auteur passionné de cinéma fait ce retour dans son village et à Alger, pour interroger ses acteurs et voir comment cet art et les autres formes d’expression ont évolué dans ce pays. Et le constat est amer : des salles de cinéma dans un état déplorable, des fauteuils éventrés, dans le meilleur des cas, et, dans le pire, des exploitants qui n’utilisent plus que les cassettes vidéo (plus rentables, le 35 mm étant trop cher), des bobines archivées (lorsqu’elles le sont) dans des conditions lamentables, des jeunes interrogés par l’auteur sur le dernier film qu’ils ont vu au cinéma et qui semblent n’avoir jamais mis les pieds dans une salle de ciné et qui parlent de leur dernier film TV et, enfin, pour couronner le tout “la friperie qui a supplanté la poésie” des conteurs et autres saltimbanques qui animaient alors les places de certaines villes. Il en va du cinéma comme de tout le reste. Mais, malgré tout, nous dira l’auteur, l’Algérie revit et l’espoir est là, loin des clichés véhiculés ici. J’ai eu, dit-il, un plaisir fou à travailler à Alger, avec des équipes techniques algériennes pour la première fois et sans escorte militaire et c’était fantastique. »

Khadidja Baba-Ahmed . Dans Le Soir d'Algérie du 19 février 2006

L’Algérie, son cinéma et moi, de Larbi Benchiha
Une fenêtre ouverte sur les films qui ont fait la fierté de l’Afrique

Documentaire de 52 minutes, L’Algérie, son cinéma et moi est un film autobiographique de Larbi Benchiha qui retrace les péripéties d’un cinéma, celui de son pays l’Algérie, à travers les étapes d’une vie humaine, celle du réalisateur. Ce film a été projeté au public de Besançon parmi lequel une forte diaspora algérienne à l’occasion du 9ème festival Lumières d’Afrique en novembre dernier en présence du réalisateur.
Le film se déroule dans un environnement intime composé de sa famille, son enfance, ses études et ses vacances ; tout ceci en lien avec le cinéma. « L’Algérie m’a toujours été racontée par le cinéma », confie-t-il. Malheureusement, « le cinéma algérien n’est plus ce qu’il était, il est en dessous des années 70 » regrette un jeune algérien interrogé par le réalisateur. Un autre demande : « pourquoi veux-tu que j’aille au cinéma ? » pendant qu’on peut voir des films à la maison et que des antennes paraboliques pullulent dans les villes d’Algérie, et dans les autres pays africains.
« Ce film nous conduit de la capitale Alger à l’Oranie, précisément à « Sidi-Dahou des Zairs », le village natal du réalisateur : « C’est-là que pendant la guerre j’ai découvert l’école et le cinéma ». Des films de Charly Chaplin parmi lesquels L’Emigrant, et d’autres films de son époque étaient ainsi projetés sur un portail rouge dans ce village qui a donné et vu grandir un réalisateur, un professionnel de l’image.
Le réalisateur Benchiha, actuellement journaliste à France Télévision (France 3 Rennes), use de plans serrés en filmant les personnages de son film, mais aussi et surtout de plans larges couplés parfois de contre-plongée pour montrer l’abondance des antennes paraboliques qui inondent les toits des maisons sans pouvoir mettre de côté l’état de délabrement des habitations.
Simple mais original, ce documentaire permet au spectateur de vivre ou de revivre un nombre considérable de « films qui ont fait la fierté des algériens », de l’Afrique. L’Algérie, son cinéma et moi fait renaître en effet des cinéastes, des acteurs, des techniciens et autres professionnels du cinéma algérien.
A titre indicatif, mais non exhaustif, on y voit des extraits des films Youcef (1990), de Mohamed Chouikh, El Manara, de Belkacem Hadjadj (2004), Elise et la vraie vie, de Michel Drach (1970), Rachida, de Yamina Bachir-Chouikh, Le démon au féminin, Hafsa Koudil-Zinai, L’opium et le bâton, de Ahmed Rachdi, Omar Gatlato (976) et Bab El Oued City (1994) de Merzak Allouache, Il patrouille à l’Est, de Amar Laskri, Le vent des Aurès et Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar Hamina, etc.
« L’ancien n’a pas encore tout à fait disparu et le nouveau n’est pas encore venu », conclut le film.

Charles Ayetan (janvier 2010)

Ce documentaire est disponible en « Vidéo à la demande » sur internet ou sur votre télévision (Free, Aliceadsl, …) via l'offre « VODEO ».  Pour accéder à la fiche du film, cliquez sur le logo de Vodeo.